Le deuil, la colère et la lutte pour la vérité et la justice: avec La comparution (la hoggra), Guillaume Cayet et Aurélia Lüscher abordent le problème des violences policières par la fresque familiale.
La vie de la famille Saïdi bascule un soir, lorsque Malik, l’un des fils, violemment interpellé par une brigade de police, meurt des suites de ses blessures. Dès lors, tout s’enchaîne: la justice se met en branle, la tension monte dans le quartier et le tourbillon médiatique s’abat sur les membres de la famille qui tentent, dans la tourmente, de garder la tête haute.
Dans cette fiction qui colle au plus près du réel – le sociologue Mathieu Rigouste a activement participé à l’écriture – Guillaume Cayet et Aurélia Lüscher placent la focale sur l’entourage des victimes de violences policières. Comment un événement dramatique fait-il bifurquer nos existences?
Au cœur de la réflexion de l’auteur et de la metteuse en scène, la question de la transformation se déploie dans la trajectoire des sept acteurs et actrices incarnant la famille Saïdi et ses proches, que l’on suit sur deux périodes, à cinq ans d'intervalle.
Portée par le rap de deux membres du groupe La Canaille présents au plateau, La comparution (la hoggra) embarque sur les chemins sinueux de la résilience et de la résistance face au problème, plus que jamais d’actualité, des violences policières.
Écriture, dramaturgie: Guillaume Cayet
Mise en scène: Aurélia Lüscher
Collaboration artistique: Guillaume Béguin
Avec: Cécile Bournay, Charly Breton, William Edimo, Karim Fatihi, Maïka Louakairim, Samira Sedira, Nanténé Traoré
Chant et musique live: Marc Nammour et Valentin Durup de La Canaille
Conseils et formation en socio-histoire des violences d’État: Mathieu Rigouste
Scénographie: Salma Bordes
Son: Antoine Briot
Lumière: Juliette Romens
Costumes: Cécile Box
Perruques et maquillage: Cécile Kretschmar
Flocage: Élodie Wichlinsky
Regards dramaturgiques: Pierre Chevallier, Christian Giriat
Construction décor: Ateliers de la MC93
Avec la complicité et les regards de Farid El Yamni et du comité Justice et Vérité pour Wissam
Spectacle créé le 11 mars 2021 à La Comédie de Clermont-Ferrand scène nationale
Production: La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche; Le Désordre des choses
Coproduction: La Comédie de Clermont-Ferrand, Scène nationale; MC93-Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, Bobigny; CDN de Normandie-Rouen
Soutiens: Le Grand Parquet, Maison d’artistes associée au théâtre Paris-Villette; La Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon–Centre national des écritures du spectacle; Théâtre Ouvert, Centre national des dramaturgies contemporaines–Paris; Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes; Centre National du Livre
Avec le soutien du Fonds SACD Théâtre
Avec la participation artistique du Jeune théâtre national
Le projet est Lauréat des «Résidences Sur Mesure» 2020 de l’Institut français
La compagnie Le Désordre des choses est associée à la Comédie de Clermont-Ferrand, Scène nationale, depuis 2019 et à La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche, pour la saison 20-21.
Diffusion: La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche; Karine Bellanger–bora bora productions
Rencontre après spectacle
Du 1er au 5 mars, Le Désordre des choses présentera en milieu scolaire Innocent·e·s, un spectacle qui aborde la question de la décolonisation.