Ce que vous trouverez caché dans mon oreille, c’est l’expérience d’avoir grandi sous un siège, d’avoir survécu plusieurs guerres et d’être sous la menace constante de drones israéliens qui déforment le grand ciel bleu de Gaza. C’est de la poésie, dit sha’ir en arabe. C’est celle de Mosab Abu Toha, qui donne vie aux objets de son quotidien pour mieux parler de la mort qui l’entoure. C’est, comme il le dit lui-même, «une sorte d’épopée» qui ne s’arrête jamais.
En restituant les peines et les joies des habitants de Gaza dans sa poésie-reportage, Mosab Abu Toha donne chair à une terre en guerre, et à sa beauté insoupçonnée. Sa plume concrète, fulgurante, raconte la violence qui s’infiltre dans tous les recoins de l’existence.
Comme Gaza elle-même, ces textes sont remplis de décombres. Mais ils sont aussi empreints de beauté et d’une profonde humanité. Ils sont imprégnés de l’odeur du thé et des roses en fleurs. Des enfants naissent, des étudiants vont à l’université, des bibliothèques sortent de leurs ruines, tandis que les Palestiniens trouvent de nouvelles façons de survivre et de créer de l’espoir.
«la révélation d’un poète important et une rare occasion de saisir quelque chose de l’expérience concrète des Gazaouis avant le début de la guerre totale – mais aussi, en un sens, pendant la guerre, tant l’enfermement dans une enclave sous blocus, l’exil, la destruction, la mort omniprésente y sont explorés en profondeur, et rendus universels.»
Texte: Mosab Abu Toha
Mise en voix: Mouna Soualem
Lecture: Mayya Sanbar, Mouna Soualem
Musique: Chouf
Production: La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche
Poésie et reportage
Lectures et conversation avec Mosab Abu Toha & Ève de Dampierre-Noiray
Informations et réservations: Villa Gillet