Comment retrouver sa foi dans le théâtre lorsqu’on a dû abandonner son pays pour échapper à la répression? Quand on propose à Dido de remonter sur les planches, les démons refont surface. Avec ce seul en scène, le grand poète congolais Dieudonné Niangouna, lui-même en exil, fait acte de résilience.
Au fond du bar qu’il a acheté à crédit pour organiser des soirées de stand-up, Dido noie sa solitude, s’embrouille avec de vieux démons, ressasse les écueils de son parcours. Les personnages qu’il a incarnés sur scène viennent lui demander des comptes. Sur les murs défilent des images de ruines: le Théâtre National du Congo, Alep ou encore le Bataclan. Dido a dû fuir son pays le jour où une bombe a explosé en pleine représentation théâtrale: le régime a profité de l’attentat pour épingler cet artiste dissident comme «ennemi public».
L’exil, la culpabilité d’avoir abandonné famille et spectateur·rice·s agonisant·e·s, le harcèlement d’activistes afro-africains le poussent à renoncer à sa carrière. Quand un metteur en scène lui propose de jouer dans sa pièce intitulée La fin de la colère, c’est avec tout cet héritage que Dido doit négocier. À travers ce seul en scène épuré, Dieudonné Niangouna incarne son double et renforce son engagement dans et par le théâtre.
Texte, mise en scène et jeu: Dieudonné Niangouna
Création lumière: Laurent Vergnaud
Création vidéo: Sean Hart
Spectacle créé le 15 juin 2021 à Les Bancs Publics – Festival Les Rencontres à l'échelle
Production: Compagnie Les Bruits de la Rue
Coproduction: Théâtre des 13 vents CDN Montpellier
Ouverture des réservations le 5 octobre pour les Cartes et 12 octobre pour toutes les réservations
Rêve en carton – Lecture musicale de Dieudonné Niangouna dans le cadre du Festival Migrant'scène
Rêve en carton – Lecture musicale de Dieudonné Niangouna dans le cadre du Festival Migrant'scène