Parcours À Facettes

Le Parcours À Facettes de cette saison 24-25 aura pour intitulé:

JUSTICE: EN EXAMEN
Représentations fictionnelles et spéculatives du système judiciaire

Autour de trois spectacles, une série de propositions artistiques, de rencontres et de débats s’articuleront pour tenter, avec la participation des spectateur·rice·s, de mettre en perspective ce thème éminemment complexe de la justice.

• Dans À huis clos, le rappeur Kery James met à nouveau en scène son double de fiction, l’avocat Soulaymaan Traore, dans une confrontation tragique avec un juge que le jeune homme accuse d’avoir injustement fait libérer un policier qui a abattu son frère criminel. Dans ce spectacle coup de poing, le rappeur passé maître dans l’art de créer des situations dramatiques paradoxales clame encore son espoir d’une réconciliation possible entre deux France que tout semble opposer
• Dans le roman Article 353 du code pénal de Tanguy Viel, un homme raconte à un jeune juge d'instruction les raisons pour lesquelles il a assassiné un promoteur immobilier sans scrupules, ébranlant l’homme de loi dans ses plus intimes convictions. C’est l’acteur Vincent Garanger, bien connu des spectateur·rice·s de La Comédie pour avoir fait partie de la troupe permanente entre 2003 et 2010, qui incarnera le bouleversant meurtrier.
• Dans Léviathan, Lorraine de Sagazan et l’écrivain Guillaume Poix font de la scène un espace laboratoire pour interroger le fonctionnement du système judiciaire, ses défaillances, les inégalités qu'il reproduit. Iels s’inspirent des pratiques dites de la justice transformatrice. Alors, peut-être le théâtre peut tenter de renverser certaines évidences et proposer des alternatives.
• En écho à Léviathan, Lorraine de Sagazan réunit pour l’installation performée Monte di Pietà des objets qui portent le souvenir d’une injustice, qu’elle collecte depuis deux ans. Les textes écrits par Laura Vasquez à partir des récits collectés pour chacun de ces objets sont mis en mouvement par deux acteur·rice·s, dans l’espoir que ce rituel puisse apporter une forme de réparation.
• À mi-temps de cette série de représentations, le 12 avril à 18h, un foyer de la pensée avec un·e penseur·euse spécialiste de la thématique, sera organisé pour apporter un éclairage philosophique sur les questions soulevées par le Parcours.
• Enfin, Tünde Deak, dramaturge associée, proposera de faire vivre à un petit groupe de public volontaire une traversée intégrale du Parcours, comme chaque saison désormais. Le soir de clôture, La Comédie se fera agora pour que chacun·e puisse témoigner de son expérience de spectateur·rice et de la façon dont celle-ci a pu changer et enrichir, peut-être, son point de vue sur ce thème essentiel de notre époque.