Pistes…

Un texte d’une poésie viscérale né d’une interrogation – qu’est-ce que le courage? – et d’une rencontre de l’autrice avec une terre jusque-là fantasmée: la Namibie.
Comme la plupart des Occidentaux, ce que cette Française d’origine sénégalo-ivoirienne connaît de ce pays se résume d’abord à un nom: Frankie Fredericks, unique athlète namibien à avoir remporté un titre olympique. Au fil de son road-trip sur les chemins de terre, elle exhume les strates de l’histoire qui lie l’Europe et l’Afrique.
C’est dans l’actuelle Namibie, pendant la colonisation, qu’eut lieu le premier génocide du XX^e siècle: les Allemands y ont massacré méthodiquement la moitié de la population herero et plus de 10 000 Namas, ils y construisirent aussi des camps de concentration sur le modèle des Anglais en Afrique du Sud.
Les secrets de cette terre rouge affleurent comme le sang à travers une plaie: «Pistes…, écrit Penda Diouf, ce sont mes forces internes pour faire face à la dépression. Continuer à travailler, à écrire alors que tout s’écroule à l’intérieur.»