Vanishing Point

Dans son garage, Suzanne allume le moteur de sa voiture et se laisse asphyxier par les gaz. L’intrigue peut alors débuter, en flash-back, entraînant les spectateurs dans une traversée du Grand Nord québécois. Sur son chemin, l’héroïne croisera un auto-stoppeur à la recherche de son ex-compagne disparue sans explication.
Ailleurs, dans un club à Montréal, une mystérieuse jeune femme entourée de musiciens prend le micro pour nous faire le récit de sa propre traversée du territoire amérindien, au cœur de la «Nation Crie».
Dans un ingénieux dispositif scénique, deux écrans font défiler l’immensité des paysages sauvages américains, quand un troisième retransmet les images, filmées en direct, de ce qui se trame à l’intérieur du véhicule. Ingrédient essentiel de tout road-movie, la bande originale est jouée live par les musiciens de Moriarty, compagnons de longue date du metteur en scène.
Mais parce que nous sommes ici au théâtre, Vanishing Point abandonne tout réalisme pour nous plonger dans un voyage mental et ne cesse de laisser planer un doute: sommes-nous témoins des souvenirs de Suzanne, ou d’un rêve soufflé par l’ange de la mort qui vient de se poser sur elle?