La Belle Meunière et la Compagnie Frotter | Frapper
Pour la saison 21-22, c'est un compagnonnage que La Comédie a mis en avant.
«Le compagnonnage est un terme qui a plusieurs facettes, la complémentarité, l'amitié, l'amour, la route. Et dans notre métier, c'est un sentiment fort et nécessaire que d'avoir des compagnon·ne·s, de route ou de scène, ou même “d'avoir une compagnie”. C'est une maison, un royaume, qu'on bâtit petit à petit, au gré des rencontres et des admirations. Une famille qui évolue, qui stimule, qui soutient, qui rattrape. Les spectacles que nous fabriquons ensemble – Bachelard Quartet, Rien de grave, La Rose des vents – montrent à quel point l'imprégnation des savoir-faire de nos deux compagnies permet d'apprendre encore, de se surprendre, d'oser plus loin le désir, de libérer nos rêves. Il me semble que nous avons comme obsession commune de faire vibrer les choses qu'on ne peut pas nommer, ou encore de s'émerveiller du tout petit comme du très grand. Admirer le son d'une goutte autant qu'un piano en feu.»
Noémi Boutin (Compagnie Frotter | Frapper) Marguerite Bordat et Pierre Meunier (La Belle Meunière)
La Belle Meunière
Depuis 2014, Marguerite Bordat et Pierre Meunier portent ensemble la direction artistique de la compagnie La Belle Meunière et travaillent à inventer des formes théâtrales dans l’esprit d’un atelier où dominent l’expérience plastique, la confrontation des présences d’acteur·rice·s, chercheur·euses·s, inventeur·rice·s avec le mouvement des matériaux, et le plaisir d’en découdre avec les lois physiques qui parlent secrètement de notre condition humaine.
«Nous rêvons et concevons désormais les spectacles ensemble. Nous fonctionnons comme un duo où chacun stimule et provoque l’autre. Notre accord multiplie les pistes de travail, les creuse et nourrit une exigence dans la recherche. La maîtrise de Marguerite pour la dimension plastique de l’espace, pour l’invention de dispositifs liés à sa construction/déconstruction, se conjuguent utilement avec mon expérience de l’acteur, avec mon goût pour le jeu avec la matière.» (Pierre Meunier).
Ensemble ils ont imaginé et créé Forbidden di sporgersi, d’après Algorithme éponyme de Hélène Nicolas, dite Babouillec, en janvier 2015 à Clermont - Ferrand et présenté au Festival d’Avignon en juillet 2015, Buffet à vif, présenté en juin 2016 au théâtre de la Bastille, La Vase créé en 2017 à la Comédie de Clermont-Ferrand, et plus récemment Sécurilif© au Théâtre des Îlets à Montluçon (2019) puis Terairofeu, spectacle jeune public créé en janvier 2020 au festival Momix.
Avant la formation de ce duo, Pierre Meunier dirigeait seul la compagnie. Parmi ses spectacles: L’Homme de plein vent (1996 – re-création en 2020), Le Chant du ressort (1999), Le Tas (2002), Les Égarés (2007), Au milieu du désordre (2008), Sexamor (2009), Du fond des gorges (2011), La Bobine de Ruhmkorff (2012), Molin-Molette (2012), Badavlan (2015). Ces spectacles chaque fois joués à Paris (Théâtre Paris - Villette, Théâtre de la Bastille, Théâtre de la Ville) ont largement tourné en France et à l’étranger. Il a également réalisé plusieurs courts et moyens métrages Hoplà!, Hardi!, Asphalte, En l’air! et un long-métrage autour de la matière Ça continue!
Marguerite Bordat, plasticienne et scénographe, s’est engagée très tôt, dans une importante collaboration avec Joël Pommerat avec qui elle a forgé sa sensibilité à la scène et à tous ses composants, pendant une dizaine d’années.
Elle a ensuite signé, jusqu’en 2015, scénographies, costumes, création de masques, de marionnettes d’un grand nombre de projets initiés par des metteurs en scène tel que Bérangère Vantusso, Éric Lacascade, Pascal Kirsch, Guillaume Gatteau, Pierre-Yves Chapalain, Bérangère Vantusso, Jean-Pierre Laroche, Lazare.
Compagnie Frotter | Frapper
Noémi Boutin est une artiste aussi complète que singulière qui développe avec son violoncelle un langage virtuose et sensible. Les chemins qu’elle emprunte au gré de sa curiosité et de ses rencontres ont façonné un parcours aux multiples facettes où l’authenticité et l’intransigeance forment le socle de sa réussite.
Jeune prodige, Noémi Boutin rentre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris à l’âge de 14 ans. Lauréate de nombreux concours en France et à l’étranger («Révélation classique» de l’ADAMI, lauréate de la Fondation Natexis...), elle se produit en soliste auprès de diverses formations (Orchestre de la Radio de Munich, l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Orchestre de Chambre de Toulouse, l’Orchestre de Chambre d’Auvergne...). Elle est également l’invitée des plus grandes scènes et festivals (Philharmonie de Paris, Musée d’Orsay, Salle Cortot, MC2: Grenoble, Théâtre des Bouffes du Nord, la Roque d’Anthéron, L’Orangerie de Sceaux, les Serres d’Auteuil, les Flâneries Musicales de Reims, le Festival Berlioz, le Festival Radio France Occitanie Montpellier, la Biennale Musiques en Scène...) ainsi qu’au Japon, en Chine, Espagne, Italie, Norvège…
En parallèle à ses activités solistes, Noémi Boutin révèle une véritable vocation de chambriste, avec le Trio Boutin d’abord, puis avec le Trio Cérès (Prix ARD de Münich - 2007). Elle poursuit aujourd’hui ce travail notamment aux côtés du Quatuor Béla dont elle est l’invitée régulière.
Artiste de son temps, Noémi est reconnue pour son engagement en faveur de la musique contemporaine. Chantre d’une création aussi bigarrée qu’exigeante, la jeune soliste conçoit des programmes audacieux qui mêlent œuvres nouvelles et pièces de répertoire. Dans ce cadre, elle travaille en étroite collaboration avec des compositeurs venus de divers horizons musicaux: Marc Ducret, François Sarhan, Magik Malik, Joëlle Léandre, Frédéric Pattar, Michael Jarrell, Frédéric Aurier, Jean-François Vrod, Daniel D’Adamo, Laura Bowler, Misato Mochizuki, Antoine Arnera ou encore Jacques Rebotier…
Enfin, passionnée d’aventures artistiques inédites et inattendues, Noémi Boutin partage la scène avec les plus grands circassiens, comédiens ou encore musiciens de jazz, tels que Mathurin Bolze, Jörg Müller, Sylvaine Hélary, Marc Ducret, Pierre Meunier…
En 2017, Noémi Boutin a sorti son premier disque solo. Enregistré avec le label NoMadMusic à l’Arsenal de Metz, il est consacré aux trois suites pour violoncelle de Benjamin Britten. En 2019, elle publie sous le même label l’enregistrement du programme Schubert / D’Adamo avec le Quatuor Béla.